On ne distinguait pas assez les bornes qui séparent le familier du simple : le simple est nécessaire, le familier ne peut être souffert |
VOLTAIRE
|
Comm. Corn. Rem. sur Hor. |
familier, ière |
Il était familier de l'inquisition ; milord Boldmind n'était familier que dans la conversation |
VOLTAIRE
|
Dict. phil. Liberté de penser. |
familier, ière |
Son visage m'est familier |
LA BRUYÈRE
|
VII |
familier, ière |
Il est gai, jovial, familier |
LA BRUYÈRE
|
XI |
jovial, ale |
Cet homme me paraît familier |
VOLTAIRE
|
Écoss. II, 5 |
familier, ière |
Voyez-vous ? il se rend familier |
RACINE
|
Plaid. I, 8 |
familier, ière |
Il est également importun, bavard et familier |
GENLIS
|
Ad. et Théod. t. I, lett. 43, p. 372, dans POUGENS |
familier, ière |
Malgré le ton familier du nouveau venu |
ROUSSEAU
|
Conf. VI |
familier, ière |
Dans une chambre où il est familier [il a ses habitudes] |
LA BRUYÈRE
|
XI |
familier, ière |
Le chevalier, familier avec tout le monde |
HAMILTON
|
Gramm. 6 |
familier, ière |
Non, je sais tout cela d'un esprit familier |
CORNEILLE
|
Suite du Ment. IV, 6 |
familier, ière |
Il a une teinture de Paris et de l'opéra ; il chante, il est familier |
SÉVIGNÉ
|
445 |
teinture |
Il faut demeurer d'accord que ce terme était familier aux spirituels |
BOSSUET
|
Or, 6 |
accord |
L'accoutumance ainsi nous rend tout familier |
LA FONTAINE
|
Fab. IV, 10 |
accoutumance |
Le commerce plus familier qu'on a à la campagne me la fit mieux connaître, et toujours à son avantage |
DUCLOS
|
Confess. Comte de ***, Oeuv. t. VIII, p. 142, dans POUGENS. |
familier, ière |
Lanjamet était familier à manger dans la main |
SAINT-SIMON
|
199, 155 |
main |
Il se rend familier avec tous mes amis, Mêle partout son mot.... |
CORNEILLE
|
Suite du Menteur, III, 1 |
mêler |
Il [Montaigne] est énergique et familier ; il exprime naïvement de grandes choses |
VOLTAIRE
|
Disc. récept. |
naïvement |
La nuance du simple et du familier est délicate ; il faut la saisir |
VOLTAIRE
|
Comm. Corn. Rem. Poly. I, 3 |
simple [1] |
Le milieu entre l'ampoulé et le familier est difficile à tenir |
VOLTAIRE
|
Comm. Corn. rem. Héracl. I, 1 |
tenir |
Je crus trou ver à ces dames un air contraint et gêné, comme si ce ton ne leur eût pas été familier |
ROUSSEAU
|
Hél. II, 26 |
contraint, ainte |
Un savant illustre qui est populaire et familier, c'est presque un prince qui le serait aussi |
FONTENELLE
|
Leibnitz. |
savant, ante |
Le familier [de l'Inquisition] fit un signe de tête à son estafier, qui lui servait à boire du vin de Porto ou d'Oporto |
VOLTAIRE
|
Candide, 5 |
porto |
Houel et Jeanfin avaient un démon familier qui leur donnait toujours des as quand ils jouaient aux cartes |
VOLTAIRE
|
Phil. III, 148 |
as |
Il y a des gens, à la vérité, qui prétendent qu'un homme qui se vantait d'avoir un génie familier, était indubitablement un peu fou ou un peu fripon |
VOLTAIRE
|
Dict. phil. Locke. |
indubitablement |
L'air familier avec le soldat et le menu officier faisait aimer M. de Vendôme de la plupart de son armée |
SAINT-SIMON
|
133, 225 |
menu, ue |
Ce n'a été que depuis Malherbe, Balzac et Corneille que la différence du style noble et du familier populaire s'est fait sentir |
MARMONTEL
|
Oeuv. t. VIII, p. 508 |
populaire |
À certain voile aux nonnes familier, Nommé pour lors entre elles leur psautier |
LA FONTAINE
|
Psautier. |
psautier |
On y reconnaît [dans Mlle Duparc] ce ton philosophique et tutoyeur, doctoral et familier, que M. Dumas a adopté dès longtemps |
DAUDET
|
Journ. offic. 25 janv. 1875, p. 658, 1re col. |
tutoyeur, euse |
Le [un grand] tirer par son habit, lui marcher sur les talons, faire le familier, prendre des libertés, marquent mieux un fat qu'un favori |
LA BRUYÈRE
|
IV |
familier, ière |
Parler sans cesse à un grand que l'on sert.... faire le familier, prendre des libertés, marque mieux un fat qu'un favori |
LA BRUYÈRE
|
II |
liberté |
Après quoi je m'approchai d'elle d'un air très familier, et je lui dis : Ma princesse, vous voyez un seigneur qui en a dans l'aile |
LESAGE
|
Gil Blas, III, 5 |
princesse |
En voulant se rapprocher de la nature, ils devaient passer du simple au familier, dont les limites ne sont pas assez distinctes |
BARTHÉLEMY
|
Anach. 71 |
simple [1] |
Au demeurant c'est un oiseau assez familier qui semble aimer l'homme, s'approche des habitations et vient se percher jusque sur les cheminées |
BUFFON
|
le Moqueur. |
demeurant, ante |
La France, où les connaissances ont été portées aussi loin que partout ailleurs ; seulement est-il à craindre que l'on n'y prenne à la fin un bizarre mépris du bon devenu trop familier |
FONTENELLE
|
Czar Pierre |
bon [1] |
La parabole est-elle autre chose que l'apologue, c'est-à-dire un exemple fabuleux et qui s'insinue avec d'autant plus de facilité et d'effet qu'il est plus commun et plus familier ? |
LA FONTAINE
|
Fables, préface. |
fabuleux, euse |
À la gaieté folle dont elle entremêlait ordinairement ses instructions, succéda tout à coup un ton toujours soutenu, qui n'était ni familier ni sévère |
ROUSSEAU
|
Conf. v. |
soutenu, ue |
M. Victorien Sardou est un de ces élus ; voici maintenant dix-sept ans bien comptés qu'il tient l'affiche, comme on dit dans le familier langage des coulisses |
É. MONTAIGUT
|
Rev. des Deux-Mondes, 1er mars 1877, p. 200 |
tenir |
Il [le hocco] devient familier au point de heurter à la porte avec son bec pour se faire ouvrir, de tirer les domestiques par l'habit lorsqu'ils l'oublient.... |
BUFFON
|
Ois. t. IV, p. 139 |
tirer |
Le premier qui vit un chameau S'enfuit à cet objet nouveau ; Le second approcha ; le troisième osa faire Un licou pour le dromadaire ; L'accoutumance ainsi nous rend tout familier |
LA FONTAINE
|
Fabl. IV, 10 |
familier, ière |